Quoi de plus agréable qu’un bon feu de cheminée ou de poêle à bois pour se réchauffer en hiver ? Afin d’alimenter ces modes de chauffage, on débite des troncs ou des grosses branches en bûches d’une quarantaine de centimètres de longueur et d’un diamètre de 30 centimètres environ. Ensuite, il est conseillé de les fendre dans le sens de la longueur en deux, voire en quatre morceaux.
Cela permet tout d’abord d’accélérer le séchage au cœur de la bûche, facilitant ainsi l’inflammation de celle-ci, mais aussi de simplifier le stockage du bois sous un abri extérieur et/ou au coin de la cheminée. Et si l’on possède un petit poêle, il sera plus aisé de placer un quart de bûche plutôt qu’une entière.
Tout d’abord, il faut prévoir un endroit stable du jardin pour poser chaque bûche à fendre. Idéalement, on utilise un billot bien plat et de diamètre légèrement supérieur aux bûches. Sa hauteur ne doit pas excéder une quarantaine de centimètres afin de permettre au bûcheron de travailler avec le dos bien droit. Avant de commencer le fendage, il convient d’observer chaque bûche : l’outil utilisé pénètre mieux dans le sens des fibres et aura du mal à fendre les endroits munis de nœuds.
Pour éviter tout accident causé par des outils, quels qu’ils soient, ou par des éclats de bois, on devra s’équiper de gants de jardin en cuir, de lunettes de protection, de chaussures de sécurité à bouts métalliques, ainsi que d’un pantalon de toile épaisse.
Parmi les outils les plus utilisés pour ce travail, la hache permet de réaliser une coupe franche et efficace. Pour cela, il faut abaisser avec force le tranchant dans le sens des fibres, en tenant fermement le manche de la hache avec les 2 mains. Afin de conserver ses propriétés de coupe, il convient d’aiguiser régulièrement la hache à l’aide d’une pierre à affûter.
Un dérivé de la hache : le merlin qui possède un côté tranchant et un côté carré et plat. Ce dernier sert à frapper un « coin éclateur » dans le cas d’un bois très dur ou pourvu de nombreux nœuds.
La masse est utilisée avec un coin éclateur, ce qui minimise nettement les efforts. Une fois le coin enfoncé dans une fente naturelle du bois ou provoquée par un coup de hache, il suffit de taper dessus avec la masse. Il peut arriver que le coin éclateur se bloque dans la bûche, dans cette situation, il ne faut pas essayer de l’enlever à la main, mais plutôt d’insérer un deuxième coin juste à côté du premier.
Il existe plusieurs modèles de fendeuses manuelles, de la plus simple à la plus perfectionnée, horizontale ou verticale. Selon le budget, le diamètre de coupe ou l’encombrement de la fendeuse, tout le monde trouvera son outil idéal. La fendeuse la plus basique demande tout de même une masse et une certaine force de frappe. D’autres, appelées fendeuse à marteau coulissant ou à marteau à glissière bénéficient d’une plus grande simplicité d’utilisation. Et pour un fendage encore plus facile et rapide, le fendeur hydraulique, un peu lourd et imposant, mais qui peut être transporté grâce à ses roulettes.
C’est sans aucun doute le summum pour un fendage sans effort. Ce type de fendeur est proposé dans le commerce avec un moteur électrique (moins de bruit et pas de pollution, mais limité à un fendage d’environ 10 stères) ou avec un moteur thermique (plus polluant, mais fendant une plus grande quantité de bois). Pour les budgets restreints, ce genre d’outil peut être loué.